Déjà quelques semaines que le tarissement a eues lieu pour les vaches laitières, ou que tout simplement, la gestation arrive à son terme en race à viande. À l’approche du vêlage, la vigilance est de mise. L’objectif est de laisser le travail se faire sans rajouter de pression, tout en se tenant prêt à intervenir si besoin.
Une période à mettre sous haute surveillance
Une visite régulière du troupeau est évidemment à prévoir pour observer tout changement physiologique des vaches. On peut décider de prendre leur température, à l’aide d’un thermomètre infrarouge par exemple, une augmentation indiquant l’imminence de l’événement. En complément, il est possible de s’appuyer sur des outils de surveillance à distance. Il existe des colliers de détection mais également des capteurs de vêlage à positionner sur la queue de la vache quand elle est prête à vêler. Ces capteurs sont reliés à un téléphone et alertent par SMS si la situation évolue. Pour éviter trop de manipulations des animaux et donc du stress, on peut installer des caméras permettant d’avoir un œil sur la stabulation ou un box en particulier, et ainsi, analyser le comportement des bovins.
La boîte à outils pour intervenir rapidement lors du vêlage
En cas de vêlage difficile, dit dystocique, une intervention extérieure peut être nécessaire. En prévision, il est recommandé de constituer un kit prêt à l’emploi, avec :
- Une blouse ou tout vêtement de protection ;
- Des gants jetables et du lubrifiant, qui serviront à faire une exploration délicatement, en cas de coliques qui durent plus de deux heures, et de trop longues phases de dilatation ou d’expulsion ;
- Un seau d’eau savonneuse pour nettoyer l’arrière-train de la vache et ainsi, assurer une bonne hygiène et éviter les sources d’infection ;
- Si l’extraction du veau se profile, des chaînes obstétricales et / ou une vêleuse, lavée et désinfectées, pour exercer une force de traction nettement supérieure aux contractions seules de la vache.
S’il y a indécision sur les actions à mener et d’anomalie notable, mieux vaut faire appel à un vétérinaire.
Juste après la mise bas
Dès que le veau est sorti, il faut contrôler rapidement sa santé. Réaliser les premiers soins sur le nombril, avec de l’iode ou une autre solution désinfectante, à l’aide de gants. Éviter que le nouveau-né se refroidisse : l’utilisation d’une couverture isolante est à envisager pour maintenir sa température corporelle. Une case ou un box spécifique est également une bonne solution pour le protéger. S’assurer de la prise de colostrum le plus tôt possible. Et penser aux boucles plastiques et une pince, pour l’identification obligatoire (maximum dans les 20 jours de la naissance). Si le nouveau-né présente des difficultés respiratoires, en raison de mucus ou de liquide qui obstruent, avoir un appareil type pompe respiratoire réanimateur peut être d’une grande utilité pour le soulager et lui apporter de l’oxygène.
La mère requiert également une attention particulière. L’aider à se relever si elle est couchée. Et vérifier l’absence d’hémorragie et de lésions internes en utilisant toujours des gants. Auquel cas l’intervention d’un vétérinaire peut être requise. Lui mettre de l’eau et de la nourriture à disposition. En post-vêlage, un bandage ou un harnais prolapsus permet d’apporter du confort à la vache en cas de risque.