Tout savoir sur le labour d’hiver ?

Il reste encore un peu de temps avant les premiers semis des cultures de printemps. En prévision de la préparation du lit de semences, plusieurs pratiques, dont le labour d’hiver si les conditions le permettent, peuvent être envisagées.

Les effets bénéfiques du labour d’hiver

Le labour d’hiver engendre divers bienfaits :

  1. Favoriser l’implantation de la culture au printemps : Le sol labouré offre un environnement propice à la croissance des cultures lors de la saison suivante.
  2. Enfouir les mauvaises herbes et les résidus : Cette pratique permet de minimiser la présence de mauvaises herbes et d’enfouir les résidus de cultures précédentes.
  3. Améliorer la structure du sol : En cas de tassement, le labour d’hiver contribue à améliorer la structure du sol, rendant l’horizon superficiel plus meuble.

L’objectif pendant le processus est d’obtenir un labour dressé, avec des reliefs, formant des buttes inclinées de 45 à 90°. Ce profil expose davantage le sol à divers phénomènes climatiques (gel/dégel, pluie, sec), favorisant l’éclatement du sol. Le résultat est un sol plus friable, facilitant le travail ultérieur et évitant le placement des végétaux au fond de la raie, contrairement à un labour couché.

Porter son attention sur trois critères

Pour un labour dressé, les réglages de la charrue, tels que la largeur de travail, la profondeur et la vitesse d’avancement, sont cruciaux.

  1. Largeur de travail : Il est recommandé de minimiser la largeur pour optimiser le drainage, réglant idéalement à 14 pouces par corps, voire 15/16 pouces en présence d’adventices.
  2. Profondeur : Un labour peu profond (maximum 20 cm) évite le mélange des couches aérobies et anaérobies, stimulant ainsi la minéralisation plutôt que la fermentation de la matière organique.
  3. Vitesse d’avancement : Limiter la vitesse entre 3 à 7 km/h prévient le projet de terre entre deux raies, évitant l’éclatement et l’aplanissement des mottes. Le réglage peut varier selon le type de sol.

Conditions à respecter pour réaliser un labour d’hiver

Idéalement, intervenir sur un sol le plus ressuyé possible, sans être sec. Le passage de la charrue doit être effectué tôt dans l’hiver pour les sols argileux et tardivement pour les sols sableux ou battants. Éviter le labour dans les régions hivernales très pluvieuses et dans les sols fragiles, privilégiant une stratégie de gestion des résidus de culture.

Il est important de rappeler que le labour n’est pas sans inconvénient, favorisant l’érosion et le tassement des sols. Le choix de labourer en hiver doit être basé sur plusieurs paramètres, tels que les conditions hygrométriques, la réglementation, le rapport coût/temps/bénéfices. En alternative, un travail plus superficiel peut être envisagé au printemps, voire un non-labour avant les semis.

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