Entretien avec Céline Sebrecht, co-fondatrice de Cagette Violette : le marché en ligne auprès des producteurs locaux
Bonjour Céline, pourriez-vous décrire en quelques mots Cagette Violette ?
Bonjour Chiara et merci pour votre invitation au Mag’Farmitoo. Cagette Violette est un concept très simple : c’est le drive des produits locaux ! Nous travaillons, pour l’instant en région Rhône-Alpes, avec des magasins ou groupements de producteurs et leur proposons de vendre leurs produits sur notre site. Ils se chargent de préparer les commandes, que les clients viennent ensuite chercher sur place sur le créneau qu’ils ont choisi.
Quels sont vos principaux produits ?
Nous proposons tous les produits alimentaires que l’on peut trouver dans la région : fruits et légumes bien sûr, mais aussi viande, fromages, vin, de nombreux produits d’épicerie et même du pain.
Comment commercialisez-vous vos produits ? Où est-ce qu’on peut les retrouver ?
Comme le principe est de consommer des produits 100% locaux, les clients démarrent leur parcours sur le site par leur géolocalisation. A partir de cette information, Cagette Violette propose des points de retrait (les « halles fermières » sur notre site) aux alentours. Après avoir sélectionné la halle la plus proche, le consommateur entre virtuellement dedans et accède à tous les produits disponibles. Il peut alors faire ses courses de la même façon qu’en drive de grande distribution, et va ensuite les récupérer sur le créneau qui l’arrange.
A ce jour, environ 6 mois après le lancement, nous proposons des halles fermières dans l’ouest lyonnais et notre toute dernière arrivée est située dans Lyon, en plein cœur de la Croix Rousse.
Qu’est-ce qui caractérise spécialement votre concept ?
Nous nous situons au croisement de deux nouvelles tendances de consommation : le circuit court et le drive (et plus généralement la digitalisation des achats alimentaires).
Nous ne sommes bien sûr pas les premiers à nous attaquer à la digitalisation du circuit court, et tant mieux ! Mais en comparaison à d’autres acteurs arrivés avant nous, nous pensons apporter une plus grande flexibilité : avec Cagette Violette, pas de panier imposé, on choisit ses produits. On fait également ses courses quand on veut sur le site, et on les récupère sur le créneau qui nous arrange !
Combien êtes-vous à travailler chez Cagette Violette?
Aujourd’hui nous sommes cinq à travailler sur le projet. Cela représente un gros investissement pour une petite entreprise en démarrage mais nous pensons que c’est nécessaire pour arriver rapidement à une taille critique qui nous permettra de communiquer plus largement et recruter de nombreux clients !
Quel est votre parcours personnel plus dans le détail ?
Ingénieur de formation, j’ai démarré ma carrière en logistique dans un grand groupe de cosmétiques. Après un passage à l’étranger et quelques années dans conseil, j’ai rejoint Amazon où 6 années intenses mais très enrichissantes m’ont permis de découvrir le monde du digital. Puis ma première fille est arrivée… une soudaine envie de quitter Paris et son rythme effréné… et de réfléchir à un projet professionnel plus en adéquation avec mes valeurs et mon nouveau statut de maman 🙂
Très sensible aux problématiques liées à l’alimentation durable, j’ai voulu mettre à profit les compétences acquises chez Amazon dans un projet qui avait du sens pour moi, c’est ainsi qu’est né Cagette Violette.
Qu’aimez-vous dans votre métier ?
J’ai commencé ma carrière en usine et j’ai toujours beaucoup aimé être sur le terrain. Pour développer Cagette Violette je rencontre de nombreux producteurs. Ils m’invitent souvent sur leur exploitation pour que l’on comprenne mieux leur façon de travailler (ils sont tous en agriculture raisonnée) et leurs difficultés, c’est cette partie qui me plaît !
Y-a-t-il un dernier sujet concernant Cagette Violette que vous souhaiterez aborder ? Des nouveaux projets en cours ?
Aujourd’hui notre priorité est de convaincre de nouveaux producteurs afin accroître notre légitimité auprès du grand public. Nous travaillons donc sur une organisation qui nous permettrait de développer de nouvelles régions dès 2020… à suivre !