Entretien avec Maxime Quemin de l’association Les Champignons de Marseille : « Des solutions innovantes pour nourrir la ville avec ses biodéchets »
Bonjour Maxime, pourriez-vous décrire en quelques mots Les Champignons de Marseille ?
L’association Les Champignons de Marseille propose des solutions innovantes pour nourrir la ville avec ses biodéchets. Nous sommes les seuls producteurs de champignons des Bouches-du-Rhône. Notre démarche circulaire en circuit court permet de relocaliser une production de champignons sur notre territoire.
Qu’est-ce qui caractérise spécialement votre activité ?
C’est un projet d’économie circulaire et d’agriculture urbaine. Nous collectons chaque semaine du marc de café que nous transformons en substrat pour faire pousser des pleurotes. Nos pleurotes sont cultivés à Marseille. Nous les récoltons directement tous les jours à la main, avec soin et attention.
Quels sont vos principaux produits ?
L’association Les Champignons de Marseille produit :
- Des pleurotes Monte Cristo
- Des kits de cultures pour faire pousser des pleurotes sur le marc de café provenant des déchets domestiques.
Comment commercialisez-vous vos produits ?
En direct chez les restaurateurs, les épiceries, la GMS, et sur internet !
En achetant notre boîte à Champignons, vous participez au développement d’une aventure agricole et circulaire en plein cœur de Marseille et vous pouvez gouter des vrais pleurotes km0.
Pourquoi avez-vous fait le choix du marc de café ?
C’est un biodéchet emblématique que tout le monde connait et qui part pourtant facilement dans les ordures ménagères sans être recyclé. De plus, nos pleurotes adorent les digérer.
Quelle est votre mission et quelles valeurs poursuivez-vous à travers votre activité ?
Nos missions :
- Favoriser la promotion et le développement de projets d’agriculture urbaine dans une logique de développement durable, dans ses dimensions sociales, sociétales et environnementales.
- Faciliter l’expérimentation et la mise en œuvre de tels projets dans une logique d’économie circulaire
- Favoriser l’ancrage local de ces projets en privilégiant les partenaires et les ressources du territoire dans une logique de circuits courts.
Quels sont les intérêts environnementaux et sociaux derrière votre activité ?
Au niveau social, nous créons des emplois qui s’adressent à des personnes éloignées du marché du travail et désireuses d’apprendre le métier d’agriculteur urbain. Au niveau environnemental, en exploitant les ressources organiques souvent gaspillées, nous faisons place à la production de substrat de culture et de compost pour nourrir les villes en circuit court, avec des champignons sains et savoureux.
Qu’aimez-vous dans votre métier ?
Si je devais le décrire en trois mots je dirais : c’est nouveau, c’est dur mais c’est passionnant !
Y a-t-un dernier sujet que vous souhaiteriez aborder ? Des projets pour l’avenir ?
Nous voulons développer des partenariats avec les entreprises pour collecter leur marc de café et fournir en retour des champignons à leurs cantines.
Nous appelons ça le programme « Marc contre pleurotes ».